DÉBUT DE LA FONDATION ŒUVRE SAINT-JUSTIN – STIFTUNG JUSTINUSWERK

Depuis le 1er juillet, la Fondation Œuvre Saint-Justin – Stiftung Justinus Werk est une réalité concrète. Les associations des 4 foyers : de Genève, Sion, Fribourg et Zurich, ainsi que l’association de l’œuvre se sont unis en une seule et unique fondation. Cette démarche, qui est largement administrative, va renforcer notre structure et notre gouvernance. La fondation, comme son nom l’indique, va donner des bases solides pour l’avenir de notre Œuvre. Ce changement a aussi pour vocation de créer davantage de cohésion entre nos différents bureaux, de nous amener à travailler main dans la main pour pérenniser la mission de l’ Œuvre qui elle n’a pas changé : permettre à des hommes et des femmes d’acquérir une formation, en leur offrant un lieu de vie où le respect et l’égalité des droits s’exercent dans un esprit solidaire et démocratique.

QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE ASSOCIATION ET UNE FONDATION ?

Alors qu’une association peut être fondée très simplement et à bas coûts, la création d’une fondation est beaucoup plus compliquée, car elle nécessite non seulement une authentification notariale mais aussi un apport en capital assez conséquent. Si désiré, le but ainsi que les statuts d’une association peuvent être changés par les membres eux-mêmes alors que le changement de but ou de statuts d’une fondation nécessite l’approbation de l’autorité de surveillance.

C’est alors que ma tante m’a parlé de St-Justin, une résidence étudiante. Au départ, je pensais que St-Justin ne serait qu’un point de départ, un lieu où je passerais un semestre avant de trouver un colocataire ou un appartement ailleurs. Mais dès que j’ai franchi les portes de cette résidence, j’ai compris que St-Justin était bien plus qu’un simple endroit où dormir. C’était un foyer, un lieu de rencontres, d’amitiés et de découvertes, et j’y suis resté cinq ans. St-Justin était un foyer où se mêlaient des cultures du monde entier. Les rencontres internationales que j’y ai faites étaient incroyables. Les soirées à la cuisine du bâtiment 7 étaient des moments privilégiés où nous discutions de la vie, de la philosophie, de l’amour et de l’amitié. Pour moi, il était évident que St-Justin était le meilleur endroit à Fribourg.

J’ai même rejoint le conseil des étudiants de St-Justin. Ensemble, nous avons organisé des activités pour les résidents, notamment des soirées jeux de société, des fêtes de bienvenue au sous-sol du bâtiment 9 et ma soirée préférée : la soirée de Noël. Nous avons transformé la cuisine du bâtiment 7 en un atelier de cuisine incroyable, où l’ambiance de Noël régnait malgré les différences culturelles de chacun. Le vin chaud (qui a été très apprécié), le thé de Noël et les crêpes étaient au rendez-vous ! Et comment oublier les journées de grillades dans le magnifique jardin de St-Justin ? Après cinq ans de résidence, j’ai quitté ce foyer magnifique, emportant avec moi d’excellents souvenirs et des amitiés du monde entier.

C’était une nouvelle ville et se situe à 50 km au nord de Jérusalem entre le mont Ebal et le mont Gerizim. Mes parents étaient des citoyens romains et j’avais accès aux études et à la culture. Dans la famille on parlait le latin, à l’école je parlais le grec et avec mes camarades juifs et samaritains je parlais plutôt l’araméen. Très jeune, je me suis intéressé à la philosophie. Je cherchais des réponses à des questions essentielles de la vie. J’étais en quête de la vérité et je cherchais cette vérité auprès des différents maitres philosophes de mon époque. Je dois admettre que j’étais déçu de la faiblesse de plus d’une de ces écoles de philosophie. La suffisance des Stoïciens m’agaçait, l’apprêt au gain de l’école des Péripatéticiens, fondée par Aristote, m’irritait. Les Pythagoriciens étaient tellement prétentieux. Mais finalement j’ai trouvé un philosophe qui s’élevait au-dessus des autres. Ah, Platon, seulement Platon nous permet de voir au-dessus des choses matérielles et d’accéder à la vision de Dieu. J’ai cru pendant un moment avoir trouvé LA vérité.

Mais un jour, le plus beau jour de ma vie, au bord de la mer pas loin d’Ephèse, j’ai fait la rencontre d’un vieil homme barbu. Je ne connais même pas son nom. Il était chrétien. Ça a débuté par un fraternel dialogue philosophique. J’étais plutôt fier de mes connaissances. Mais rapidement le vieillard m’a posé des questions, avec son sourire à la fois bienveillant et malicieux, auxquelles je n’arrivais pas à répondre. Il m’a fait comprendre que Dieu transcende à l’infini notre petit esprit humain et que Seul Dieu peut parler véritablement de lui-même. Or, il m’a expliqué qu’à travers Jésus Christ, Dieu a réussi à se révéler, car Jésus est à la fois pleinement homme et pleinement Dieu.

Si du côté de la Cité St-Justin, les réalités de nos foyers continuent la mission d’accueil et de solidarité, la structure de gouvernance de l’Œuvre a connu de grands changements structurels avec la dissolution des associations et la créationd’une Fondation unique : La Fondation Oeuvre St-Justin / Stiftung Justinus-Werk. Durant l’année 2023, le taux d’occupation a atteint le 100% pendant les deux semestres académiques. La tendance observée depuis la fin de la pandémie continue sa progression ; Le semestre d’automne atteint notre capacité de 208 chambres de plus en plus tôt en juillet, avec de nombreuses demandes de logement refusées par la suite, tandis que le taux d’occupation de 100% est atteint au début du semestre de printemps en cours. Durant l’inter semestre au début de l’année et la période de l’été, nous avons accueilli 5 différents groupes universitaires à la Cité St-Justin.
Nos 208 étudiants proviennent de 55 nations et cohabitent dans 4 maisons répartis sur notre site (voir statistique jointe sur la provenance et les branches d’études). Fin septembre, deux soirées d’information étaient organisées pour présenter la Cité St-Justin aux nouveaux résidents avec un jeu en ligne qui a suscité une belle dynamique. La bonne ambiance s’est poursuivie pendant l’apéritif servi à la fin des soirées.
Durant l’année 2023, le Conseil des étudiants a organisé quelques évènements rassembleurs : Au début des semestres, il a proposé deux Welcome partys pour tous les résidents. En profitant du bel espace vert de la Cité, le Conseil a préparé la fête de la Saint-Nicolas, le Game day avec des jeux variés pour l’extérieur en mai et la traditionnelle Barbecue party dans nos jardins en juin.

GENEVE

Le Foyer est resté complet toute l’année, et nous avons remarqué une nette augmentation dans les demandes provenant d’écoles privées et de stagiaires.

Nous essayons de maintenir un ratio équilibré avec les universitaires et écoles publiques, mais ce changement reste notable.

Le Foyer de Genève a continué sa mise en beauté et celle-ci se prolongera en 2024, avec la rénovation de tous les sols de chaque étage, ainsi que la cage d’escalier et les peintures.

Un vrai coup de jeune !

Notre Grande Salle connait un regain d’intérêt également et nous avons mis en place plusieurs locations annuelles pour plusieurs groupes qui souhaitaient trouver un lieu pour pratiquer leur culte.

Nous accueillons des groupes de Sénégalais, Philippins et Brésiliens notamment.

Le Foyer de Genève maintient sa belle réputation de Foyer International de par la diversité des groupes accueillis, et les nombreuses nationalités des résidents.

Nous sommes convaincus que ceci fait notre différence et notre richesse.

En 2023, nous avons toujours trois boursiers au Foyer de Genève. Nous espérons pouvoir offrir davantage de messes à l’avenir…c’est un projet en cours!

Nous n’avons cependant pas remarqué ce changement dans notre travail quotidien à Zurich. En novembre 2023, l’administration de la maison a été modifiée et Nathalie Hüppi est devenue la gérante de la maison. Elle a su magnifiquement reprendre la gestion de la maison et l’équipe ainsi que les résidents ont été soulagés.

Comme elle a dû en tant qu’assistante reprendre subitement la direction de la maison, cela a d’abord provoqué une grande incertitude chez elle. Mais, comme elle a reçu un soutien formidable de tous les côtés, que ce soit de Fribourg, d’autres directeurs de maison, de l’équipe ou de quelques résidents, la direction de la maison n’a plus été aussi difficile pour elle. Notre ancienne réceptionniste-adjointe étudiante a été à ses côtés dès le début et l’a beaucoup aidée. Nous aimerions vous la présenter brièvement sous forme d’interview:

Raconte-nous Greta où tu étais avant St-Justin et ce que tu faisais :
Avant d’arriver à Zurich et à St-Justin, j’ai vécu à Pavie, en Italie, où j’ai terminé mon bachelor en biotechnologie. Pendant cette période, j’ai vécu dans une université réputée. J’y ai appris à vivre avec d’autres étudiants (nous étions 120 !) et à partager des espaces communs, tout en participant à des activités communautaires telles que le sport, des événements caritatifs, des séminaires éducatifs, des dîners et des fêtes.

Ceci n’est pas dû à un manque de demandes mais plutôt au souhait de limiter l’accueil à environ 26 résidents à l’année. En effet, la responsable de la maison, Lara Kate Crettaz, estime qu’il faut d’abord agrandir la cuisine des étudiants afin de leur offrir un confort optimal pour leur cohabitation. Cet aménagement sera certainement fait une fois l’acquisition de la maison. Pour rappel, nous sommes actuellement locataires du foyer de Sion jusqu’à la fin 2024.

Une fois de plus, la majorité de nos résidents sont des étudiants de la Haute Ecole de Musique. Une tendance qui devrait se poursuivre puisque la HEMU ainsi que le Conservatoire de Musique vont s’installer à 250 m de notre maison. En dehors de la musique ce sont les sciences qui attirent des étudiants à Sion, grâce au développement de la HES-So et de l’EPFL vers la gare.

Ce qui est intéressant de relever est le changement total de dynamique d’une année à l’autre entre les résidents. L’année académique 2022-2023 les jeunes étaient plus individualistes. Ils vaquaient à leurs occupations sans chercher à créer des liens. A l’automne 2023 c’est une autre énergie qui a envahi la maison. Beaucoup plus de camaraderie, de sorties organisées entre eux. Et cela ne tient à pas grand-chose ; un des premiers résidents à s’installer en septembre a noté sur le tableau blanc en cuisine « Salut, je m’appelle Zoric, je suis dans la chambre 203 ! ». En faisant cela il a donné le ton et les autres ont suivi avec grand plaisir.À son départ, ce jeune nous a expliqué qu’habituellement il est très timide et qu’il s’était fixé comme objectif, en venant à Sion, de s’ouvrir davantage aux autres. Pari réussi !