« C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine, les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs. Jésus vint et se tint au milieu et leur dit : Paix à vous ! »… (Jean 20, 19-23)
Dès lors, en cette Pentecôte, chacun et chacune de nous sommes concernés. Ouvrons-nous à la grâce de ce jour : opération portes ouvertes à l’Esprit ! Ce qui veut dire, pratiquement : Faisons confiance à l’Esprit. Voyons-nous le monde avec un regard optimiste ? Ou sommes-nous attentifs seulement au négatif, au catastrophisme des médias ? Si le monde, comme le dit saint Paul, est dans les douleurs de l’enfantement, comment ne pas vivre dans l’espérance de ce qui sera ?
Repérons la présence discrète de l’Esprit. Il vient, en douceur, nous suggérer ces paroles capables de transformer les relations humaines en communion. Il faut détecter sa présence dans notre vie pour percevoir la densité et la profondeur des évènements qui la marquent. L’Esprit est « drôle » : L’Esprit souffle où il veut. Il est comme l’enfant : On le croit à ses jeux ou endormi, et le voici qui joue dans nos jambes, nous regarde et nous sourit.
Il est repérable : Il est présent, là où existe un désir d’unité. Dans nos familles, dans nos associations, dans nos communautés. Satan est le diviseur, l’Esprit est le rassembleur. « Comment vous assurer que Dieu vous a donné son Esprit ? Interrogez vos entrailles. Si elles sont pleines de charité, vous avez l’Esprit de Dieu. » disait saint Augustin.
Respirons l’Esprit ! Il est le souffle de Dieu, laissons-le entrer en nous, comme nos poumons respirent l’air indispensable. C’est une question de vie ou de mort spirituelle ! Pourquoi tant de sermons inutiles, tant de lectures sans profit où l’on ne prend pas le temps d’écouter le Christ et son Esprit ? Le signe de la présence de l’Esprit, c’est la joie profonde, celle qui donne la paix même au cœur des ennuis, des difficultés, des maladies et des épreuves. « Le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix, patience », explique saint Paul aux Galates (Gal 5, 16-22). « Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit », conclut l’apôtre.
Marco Cattaneo, directeur chrétien