Sans tomber dans le catastrophisme ambiant ou une vision apocalyptique du nouveau
millénaire, nous devons reconnaître que le monde d’aujourd’hui, si admirable par
certains côtés, est capable d’aller rapidement à sa perte. Et même si nous échappons
à des catastrophes prévisibles, échapperons-nous à une catastrophe spirituelle due à
l’individualisme, à l’hédonisme, au matérialisme desséchant de la société de consommation ?
Même si les corps ne périront pas, les cœurs seront anesthésiés, les âmes détruites :
c’est surtout en ce sens que Jésus nous dit : si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous.
Il y a donc urgence de conversion.
Non pas, une conversion qui, par masochisme, rechercherait les privations les plus
spectaculaires, ou pour me montrer à moi-même de quelle performance spirituelle je suis
capable, ou encore pour améliorer « mon potentiel humain » comme on peut le faire par
la psychanalyse, les stages de méditation transcendantale, ou la nourriture bio et en fin de
compte pour s’enorgueillir devant Dieu et devant les hommes de la nouvelle auréole que je
me serai confectionnée.
Mais au contraire une conversion pour m’arracher à mon nombrilisme, me recentrer sur
Dieu et pour apporter ma part dans la conversion du monde. Solidarité oblige, la conversion
commence à mon propre niveau. Pour changer le monde, je commence d’abord par me
changer.
Dans ce tissu relationnel auquel j’appartiens, le moindre fil cassé peut entraîner l’effilochage du
tout. Si je commence par me réconcilier avec moi-même, je retrouverai la paix dans l’intime de
mon être et je pourrai alors porter cette paix à mon prochain, à mon épouse, à mon mari, à mes
enfants, à mes amis.…
… Cette conversion suppose un changement, une volte-face dans nos appréciations et
nos comportements, un recul pour voir les choses autrement. C’est tellement commode et
confortable d’agir par habitude alors que nous sommes justement dans un monde en pleine
mutation.
Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée, c’est avoir une pensée toute faite. Il
y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise âme, c’est d’avoir une âme habituée (Péguy).
Cette conversion suppose que je sois en première ligne de la lutte contre le mal. Je ne peux
rester indifférent devant les malheurs du monde. Les chrétiens devraient être les « sauveteurssans-frontières » de Dieu, qui se portent aussitôt là où il y a souffrance. Comme le Christ,
comme tant de nos frères qui ont donné leur vie jusqu’au bout, notre vocation est d’affronter le
mal, à leur suite.
Cette conversion suppose, enfin et surtout qu’on se laisse agir par Dieu. Si bien, que ma prière
sera surtout une prière-écoute: « Seigneur, qu’attends-tu de moi…. ? Quel changement dans
ma vie te ferait vraiment plaisir ? »
Et vous, qu’elle sera votre prière-écoute ?
UN LOGO MIS À JOUR Depuis 20 ans, le logo d’un livre ouvert avec des oiseaux en vol accompagne les associations de l’Œuvre Saint Justin et les maisons d’étudiantes de Genève, Sion, Fribourg et Zurich. Depuis 2003, les communications, bulletins et invitations à des fêtes sont marquées par ce logo. Le livre ouvert symbolisait les études et les connaissances que les boursiers et résidents des quatre coins du monde viennent chercher en Suisse. Le patron de notre œuvre, Saint Justin, était un des premiers chrétiens qui s’appuyait sur la philosophie et le savoir pour défendre sa foi. Il fonda à Rome une école de philosophie chrétienne qui le conduisit au martyre. Les oiseaux qui prennent leur envol symbolisait les boursiers et résidents qui, après avoir puisé ici dans les écoles et universités, retournent aux quatre coins du monde pour apporter leur précieux cargo de connaissances et de savoir-faire. L’œuvre Saint Justin participe activement au développement du monde à travers des personnes qui, après avoir bénéficié d’une formation en Suisse, apportent des améliorations dans leur pays d’origine. La ligne bleue, qui passe sous le livre et le nom de Saint Justin, est interrompue. Cette interruption met en évidence le fait que, même si l’institution Saint-Justin est enracinée dans la foi catholique, il n’est pas nécessaire d’être catholique pour vivre à Saint-Justin ou pour bénéficier de l’aide de l’œuvre. En effet, des hommes et des femmes de toutes origines et religions sont accueillis à Saint Justin depuis des décennies. En 2023, les 5 associations qui formaient Saint Justin se sont regroupées en une seule fondation. Par conséquent, le logo a également subi une mise à jour. Dans le nouveau logo, on retrouve toujours les mêmes éléments qui conservent leur sens et qui montrent que la Fondation Œuvre Saint Justin s’inscrit dans la continuité. Cependant, la page qui se tourne montre que la Fondation connaît un changement important de cadre et de structure tout en conservant les mêmes valeurs. Cette page représente un nouveau chapitre dans l’aventure de l’œuvre. La ligne, qui souligne actuellement le livre et le nom de la Fondation, devient à présent ininterrompue pour symboliser cette continuité.
Le graphisme de l’écriture est plus moderne puisque la fondation est tournée vers l’avenir. La fondation Œuvre Saint Justin / Stiftung Justinus-Werk compte aujourd’hui 5 foyers, 450 résidents, 30 boursiers en Suisse, 98 boursiers à l’étranger et 41 collaborateurs au service de ces futurs responsables de la société.
Nouveau logo
Les pages suivantes de notre bulletin vous communiquent des informations détaillées sur la provenance des étudiants et étudiantes, les formations suivies ainsi que les lieux de leurs études, en Suisse et à l’étranger. La tendance se poursuit de soutenir ces jeunes dans leur pays d’origine, surtout pour des raisons de coûts.
14 NOUVEAUX DIPLÔMÉS
Durant l’année 2023, nous nous sommes réjouis des réussites de 6 jeunes hommes et 8 jeunes femmes dont 5 en Suisse et 9 à l’étranger. Vous trouverez tous les détails de ces nouveaux diplômés dans les pages qui leurs sont réservées. C’est la joie qui ressort et qui débordent de leurs sourires et surtout leur donne une belle espérance de pouvoir entrer dans le monde actif par une formation adéquate qui les mettra au service de leurs pays pour apporter toutes leurs connaissances et savoir-faire. Nous nous répétons, mais nous y tenons, c’est une grande satisfaction, une grande joie et même une fierté d’avoir contribué au succès de ces jeunes professionnels, dont leurs pays ont tant besoin. Par vos gestes généreux de solidarité, vous participer également à ces réussites et c’est pourquoi nous tenons à vous remercier, chères fidèles donatrices et lectrices et chers fidèles donateurs et lecteurs. Sans vous, rien ne serait possible et nous espérons vivement pouvoir compter sur vous à l’avenir aussi. Vous êtes une source de joie et de paix pour ce monde en formation.
UNE COMMUNAUTÉ DE 11 PRÊTRES VIT À FRIBOURG ET GENÈVE
Il y a deux ans, nous pouvions compter sur un prêtre-étudiant à Fribourg. Depuis que l’âge n’est plus un critère de refus pour obtenir un visa d’études en Suisse, sont arrivés à Fribourg 7 nouveaux prêtres étudiants et dans l’année 2023, 4 nouveaux prêtres sont venus rejoindre la communauté. Ceux-ci sont logés à la Maison des Missions qu’ils partagent avec les Missionnaires de Bethléem. Une maison simple, calme et propice aux études. Ils prient et célèbrent la messe tous les jours et peuvent partager leurs expériences de vie, car ils viennent de différents pays, comme le Bénin, Burkina Faso, Burundi, Congo, Inde, Madagascar, Rwanda, Togo. Comme vous le savez, depuis longtemps, l’ADN de notre institution est la formation de prêtres et de religieux et religieuses, alors de pouvoir partager avec ces hommes et femmes de Dieu, c’est une vraie richesse pour notre chemin de vie et pour avancer au large avec la foi et la prière. Il est possible que vous les rencontriez dans vos paroisses, car pour leur service d’église, ils prennent des remplacements, alors je vous souhaite de belles rencontres.
Boursiers en visite a Fribourg
«Recommande ton sort à l’Eternel,
mets en Lui ta confiance
et Il agira»
Psaume 36.5
Faire confiance à Dieu, voilà ce qu’Il attend de nous.
Dieu voit tout, entend tout, même nos pensées les plus
insignifiantes ou secrètes. Dieu sait tout, mais il Lui plaît
que nous Lui parlions, que nous Lui exposions nos besoins,
car Dieu nous a créés libres et Il attend notre ‘feu vert’
pour agir et nous venir en aide. A sa manière à Lui, qui est
parfois différente de celle à laquelle nous avions pensé.
Le temps de Dieu est bien souvent différent du nôtre, c’est
pourquoi il ne faut pas s’impatienter ni baisser les bras.
Nous ne devons donc pas nous décourager, nous mettre
en colère contre Dieu, nous lasser de prier, cesser d’aller à
l’église ou de lire la Bible.
Il convient de continuer à prier Dieu, car Il prend plaisir à
écouter et à exaucer ses enfants. Faire confiance à Dieu
implique également un changement d’attitude. Nous ne
devons plus douter de son intervention, ni murmurer contre
Lui, ni rechercher des solutions auprès des hommes. Nous
devons mettre notre confiance en Dieu seul. Car c’est Lui
seul qui a un plan merveilleux pour chacun d’entre nous.