Il n’y a qu’un seul amour

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit: voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
(Matthieu 22, 34-40)

 

L’originalité de l’enseignement de Jésus est le lien profond qu’il met entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Ces deux commandements sont semblables ! Donc, en fait, ils ne font qu’un.

Et comme Jésus n’oublie pas de signaler que le prochain doit être aimé comme soi-même, je peux ajouter que l’amour de soi est inclus dans l’amour du prochain. Bien comprises, ces trois dimensions de l’Amour, loin de se contrarier s’épaulent mutuellement.

En s’aimant d’un amour qui n’est pas repli sur soi, j’ai envie d’aimer les autres. Quand je suis heureux, je désire le même bonheur pour les autres. Je ne les jalouse pas. Je ne les envie pas. J’ai envie de leur communiquer ma joie. Je suis plus facilement à l’écoute de mes frères et sœurs. Je découvre en moi cette présence divine de la mystérieuse source de bonheur.

En aimant les autres, je m’aime d’avantage et mieux. Je découvre que je compte pour eux, que j’ai une valeur à leurs yeux. L’amour des autres élargit le cœur vers un amour plus grand. Je loue le Seigneur pour toutes les qualités admirées chez les autres.

En aimant Dieu, je m’aime car je me sais aimé de lui. Je découvre que j’ai du prix à ses yeux. Je sais que je suis ‘sa joie’. Je me sais pardonné, quelle que soit la faute commise. Je me sais accepté tel que je suis. Cet amour de Dieu m’empêche de sombrer dans la vanité, puisque je sais que ces dons viennent de Lui.

Si je ne possède qu’une dimension, par exemple l’amour de soi, je ne suis qu’une ligne.

Si je possède deux dimensions, l’amour de soi et l’amour de Dieu, je suis une surface.

Si je possède les trois dimensions, amour de soi, amour de Dieu et amour des autres, je deviens un volume.

Jésus nous appelle enfin à aimer de tout notre cœur, de toutes nos forces et de tout notre esprit, puissions nous nous y efforcer.

Marco Cattaneo, directeur